Le site Web : bien comprendre pour une meilleure utilisation

Chronique rédigée par :
Emond Sabrina

Marc-André Gallien
Développeur Web principal

Vous venez de créer votre site Web et on vous demande si vous avez déjà un hébergeur en tête, mais vous ne savez pas ce qu’est un hébergeur ? Votre entreprise change de nom, doit-elle changer de nom de domaine ? D’ailleurs, c’est quoi un nom de domaine ? Si vous changez d’hébergement Web, est-ce que ça aura un impact sur vos courriels ? Vous avez reçu une facture pour votre nom de domaine, on vous dit que c’est normal et que c’est pour le site Web… Ensuite, vous recevez une autre facture, mais pour l’hébergement Web, et on vous dit que ça aussi c’est pour le site Web. Payez-vous alors en double pour un même service ?

Tout ce qui concerne le Web, au même titre que les technologies de l’information au sens large, contient son lot de termes techniques et il faut admettre qu’il est facile de s’y perdre. Cet article a donc pour objectif de démystifier un peu tout ça, sous forme d’une analogie avec l’immobilier.

 

Qu’est-ce qu’un site Web ?

Cette question mériterait un article à part entière, parce que c’est assez large comme définition. Mais heureusement, c’est également la question pour laquelle vous avez probablement déjà une bonne idée de la réponse. Pour le bien des prochaines explications dans notre analogie, disons d’abord du site Web qu’il s’agit de l’équivalent de votre résidence. Le site Web moyen serait donc une maison tout à fait normale. Mais, selon vos moyens et vos besoins, ça pourrait être un manoir ou simplement un chalet.

C’est d’ailleurs l’une des raisons pourquoi la question « ça coûte combien un site Web ? » est très difficile à répondre. C’est le même genre de réponse que « ça coûte combien une maison ? », c’est très variable. Selon votre niveau d’aisance, c’est possible de faire diminuer les frais en effectuant une partie des travaux vous-même (autant en Web qu’en construction de maison). Mais comme dans la construction, ce n’est pas nécessairement économique de tout faire vous-même si vous n’en avez pas l’expertise.

Comme une maison, un site Web n’est jamais vraiment terminé et demande de l’entretien. Il y a évidemment l’entretien plus régulier (l’équivalent de faire le ménage correspondrait à effectuer vos mises à jour de sécurité). Toutefois, ça ne s’arrête pas là. Vos besoins changent et certaines pièces de votre maison pourraient être utilisées plus adéquatement. C’est la même chose avec votre site Web, peut-être que le design aurait besoin d’une nouvelle couche de peinture. Peut-être qu’un nouveau service offert mériterait un agrandissement. Peut-être que les déplacements à l’intérieur de votre maison ne sont pas suffisamment intuitifs, alors il faudrait revoir certaines divisions et, pour votre site Web, revoir l’arborescence

Parfois, bien qu’on aime beaucoup notre vieille maison, il faut tout de même réfléchir à l’option de déménager et créer un tout nouveau site Web qui répondra mieux à nos besoins. Surtout en considérant que certains agrandissements sont malheureusement trop complexes. Au même titre qu’essayer d’ajouter un deuxième étage de 300 mètres carrés sur un premier étage de 200 mètres carrés, certains changements sur un site Web peuvent être suffisamment complexes pour qu’une refonte à partir de la base soit plus simple.

Il y a un dernier élément qu’il est important de mentionner. Il arrive parfois qu’on ait de nouveaux besoins très spécifiques, mais qui prendraient beaucoup de place dans la maison. C’est là qu’on peut envisager d’ajouter un cabanon plutôt que de bâtir une nouvelle maison. Mais de quoi s’agit-il, en Web ? Je parle ici d’un microsite (comme un site Web sur une ou deux pages) pour parler d’un enjeu ou d’un service plus spécifique et qui serait moins dispendieux qu’un nouveau site Web, tout en étant indépendant de votre maison pour plus de flexibilité sur le design et la navigation.

Si votre terrain le permet, il est possible d’éviter l’ajout de frais mensuels d’hébergement. D’ailleurs…

 

Qu’est-ce que l’hébergement Web ?

Voir la réponse

Si le site ou l’application Web est une maison, l’hébergement Web est son terrain. En effet, pour faire fonctionner un site Web, il faut l’installer sur un serveur (essentiellement un gros ordinateur).

À moins de vraiment savoir ce que vous faites, même si vous avez déjà un serveur physiquement dans vos bureaux, c’est mieux de ne pas l’utiliser pour héberger vous-même votre site Web. On pourrait penser qu’il s’agit d’une bonne façon d’économiser des frais mensuels en considérant que vous avez déjà un serveur. Mais ce serait une erreur, parce que la façon de sécuriser adéquatement un serveur Web n’est pas la même façon que la sécurisation d’un serveur à utilité plus informatique. Sur le serveur dans vos bureaux, vous ne voulez probablement pas que n’importe qui puisse consulter des fichiers qui s’y trouvent. Or, pour qu’un site Web soit consulté, cela implique qu’on laisse n’importe qui consulter certains des fichiers (le code source du site Web).

Revenons à notre analogie. Vous n’avez pas besoin de la même superficie de terrain pour un chalet que pour un manoir, c’est la même chose en hébergement Web. La grande majorité des sites Web d’entreprises collectives sont ce qu’on pourrait qualifier de sites Web vitrines, c’est-à-dire qu’il s’agit avant tout de présentations d’informations sans fonctionnalités avancées (contrairement à une boutique en ligne, par exemple). Donc, un forfait d’hébergement Web à 10$ ou 15$ par mois est généralement amplement suffisant.

Il existe évidemment différents types d’hébergeurs Web avec chacun différentes fonctionnalités. Au-delà des prix et des performances, il y a aussi une variation au niveau du niveau d’accès. Généralement, plus vous avez des accès complets au serveur lui-même, plus vous (ou un partenaire comme le Consortium) aurez les outils nécessaires pour réparer un éventuel problème. En revanche, avec cet accès vient une certaine part de responsabilité pour l’entretien et les mises à jour de sécurité du serveur.

D’ailleurs, il est important de souligner qu’il y a une distinction entre l’entretien du serveur et l’entretien du site Web. Même si votre hébergeur s’occupe de la sécurité du serveur, votre site Web n’est pas nécessairement sécurisé si celui-ci n’est pas entretenu. Généralement, l’hébergeur va seulement s’occuper du terrain sur lequel se trouve votre maison (site Web). C’est comme engager quelqu’un pour déneiger l’hiver. Il s’assurera effectivement qu’il n’y ait pas trop de neige dans votre entrée, tout comme l’hébergeur assurera la sécurité du serveur. Mais il ne sera pas responsable si vous laissez un robinet couler et que vous êtes inondé, comme un site Web qui aurait une faille de sécurité exploitée ensuite par des pirates informatiques.

En terminant cette section sur l’hébergement Web et la sécurité, vous avez peut-être déjà entendu parler d’un certificat de sécurité ou un certificat SSL ? C’est ce qui permet qu’un site Web puisse être consulté avec HTTPS:// au lieu de HTTP://. L’importance du lien HTTPS est assez bien connue aujourd’hui (que ce soit pour la sécurité de vos visiteurs ou pour une amélioration de votre présence sur les résultats de moteurs de recherche). Mais ce qui est moins connu est : Combien mon entreprise devrait-elle payer pour avoir un certificat SSL ? La réponse est toutefois simple :

0$

Eh oui ! À moins d’avoir un besoin technique vraiment spécifique et très rare, vous devriez être parfaitement bien servi grâce à un certificat SSL gratuit fourni par Let’s Encrypt.

 

Il nous reste maintenant à voir un dernier élément du trio minimum pour un site Web fonctionnel : le nom de domaine.

 

Qu’est-ce qu’un nom de domaine ?

Voir la réponse

Bon, nous avons notre terrain (hébergement Web) sur lequel nous avons notre maison (site Web), mais… comment nous y rendre ? Il nous faut une adresse !

Techniquement, chaque serveur Web a déjà une adresse, mais c’est ce qu’on appelle une adresse IP, une série de chiffres et de points (ex. : 138.197.147.165). C’est très efficace pour qu’un ordinateur sache comment contacter un autre ordinateur. Mais pour un humain, c’est moins efficace.

C’est là qu’entre en jeu le nom de domaine, par exemple : leconsortium.coop. C’est cette adresse qui permet de trouver notre site Web, au même titre que vous utilisez probablement des adresses postales pour vous déplacer plutôt que des coordonnées GPS brutes (équivalent de l’adresse IP).

Certains hébergeurs vont inclure un nom de domaine gratuit dans leurs frais mensuels, mais pas toujours. Donc, il peut être tout à fait normal de recevoir une facture indépendante pour un hébergement Web et pour un nom de domaine. Combien ça coûte généralement un nom de domaine ? Là aussi, ça varie. Le principal élément variable est ce qu’on appelle un TLD (top-level domain), il s’agit des derniers caractères du nom de domaine. Les plus communs au Canada étant .com, .org, .net et .ca. Ceux-là coûtent généralement autour de 20 $ par année. Lorsqu’un hébergeur inclut un nom de domaine gratuit, c’est souvent limité à ces options. Donc, le nom de domaine inclus dans les mensualités devrait représenter moins de 2 $ par mois.

Il ne faut toutefois pas négliger les autres TLD, même s’ils sont plus dispendieux. Un des principaux avantages est d’avoir plus d’options disponibles, mais aussi de souligner une certaine appartenance à un secteur ou à une région. Supposons que votre organisation s’appelle La Pomme. Évidemment, lapomme.org est déjà utilisé et les autres TLD aussi (.com, .ca, .net). Heureusement, il y a d’autres TLD à la rescousse. Des options plus farfelues comme lapomme.ninja, mais si vous travaillez dans la technologie, ça pourrait être lapomme.tech. Ou pour souligner votre origine québécoise, peut-être lapomme.quebec ? Si vous êtes une coopérative, n’oubliez pas lapomme.coop !

Tout cela étant dit, lorsqu’on a notre nom de domaine et notre hébergement Web, comment relie-t-on les deux ?

Le nom de domaine s’achète chez un registraire, essentiellement une boutique en ligne pour les noms de domaine. Cependant, la gestion de celui-ci est plutôt effectuée via des enregistrements DNS sur un serveur de noms. Bon, là, ça devient un peu technique pour cet article, mais c’est pertinent de vous souligner que les deux peuvent être indépendants. Souvent, le registraire va proposer de gérer le nom de domaine (enregistrements DNS) directement chez lui. Mais c’est parfois plus efficace de déplacer cette gestion ailleurs, par exemple chez Microsoft 365 (notamment si vous êtes un OBNL et que vous avez droit à des licences gratuites, contactez-nous pour plus d’informations).

Les enregistrements DNS sont ce qui permet de faire la conversion entre votre nom de domaine et l’adresse IP de votre hébergeur Web et pour indiquer où sont gérés vos courriels. En effet, vos courriels pourraient être hébergés directement sur le même serveur que votre site Web (un peu comme une boite aux lettres directement dans votre entrée de maison), mais ça peut être placé ailleurs (comme une case postale dans un bureau de poste). De la même façon que votre courrier est mieux sécurisé dans une case postale que dans une vieille boîte aux lettres en plastique sans cadenas, nous recommandons d’utiliser un service indépendant pour vos courriels versus votre site Web. Certains fournisseurs peuvent même vous offrir un nom de domaine, un hébergement et des courriels en formule tout-en-un. Mais, comme dans le cas de plusieurs formules et outils tout-en-un, l’économie n’est pas toujours suffisante pour laisser tomber l’aisance d’utilisation et la sécurité d’outils plus spécialisés. C’est souvent préférable de s’assurer de trouver le bon fournisseur pour le bon service en fonction de vos besoins réels.

 

En conclusion, comme en immobilier, il y a des tonnes d’options possibles. N’hésitez pas à faire appel à nos experts si vous voulez vérifier que vous avez la bonne dimension de terrain (le bon hébergeur Web), si vous avez besoin d’un coup de main pour l’entretenir ou si c’est plutôt votre maison (site Web) qui manque un peu d’amour. Que ce soit pour donner une nouvelle couche de peinture, faire un agrandissement, repartir à neuf ou même simplement vous offrir une formation afin d’acquérir une plus grande autonomie sur votre propre entretien : nos experts sont là pour vous !

« Nous sommes fiers d’arborer le sceau Concilivi qui démontre une belle évolution dans le monde du travail ».

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